Murex est un tandem à 2 cordes vocales et 6 cordes de guitare électrique, se faisant traverser par les mots des poètes, embarquant le spectateur au passage de ce vent, et partant ensemble pour un voyage en poésie. Laissant place à l’improvisation, voix lue et guitare nue s’écoutent, s’entremêlent et s’entendent pour composer à deux voix une musique impressionniste.

Murex explore des textes puissants, au souffle long, peu connus ou rarement entendus dans leur intégralité. Deux jours pour savourer 4 textes, sur deux programmes différents :

SAMEDI 09 JANVIER
« Le Condamné à mort » de Jean Genet
Premier texte de Genet, écrit en 1942 alors qu’il est incarcéré à la prison de Fresnes, ce poème incandescent et dérangeant, rempli de sensualité, est une splendide ode à l’évasion et à l’amour.
Durée : 35

« Le Poème de la Terre » de Mahmoud Darwich (trad. Elias Sanbar)
Tout comme Genet, Mahmoud Darwich (1941-2008) est un voyageur, hors-la-loi. Exilé pendant plus de trente ans de sa terre natale, la Palestine, il n’eut de cesse de la chanter. Dans « Le Poème de la Terre », le voyage se fait odeur de thym, se fait brise, «lilas et fusils ». La révolte se mêle à la douceur.
Durée : 40

DIMANCHE 10 JANVIER
« La Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France » de Blaise Cendrars
Ecrit à Paris en 1913, ce texte est le récit des souvenirs de voyage de Cendrars alors que près de dix ans plus tôt, à seize-dix-sept ans, parti à l’aventure, et s’étant fait l’employé de Rogovine, curieux trafiquant de camelote et de faux bijoux, il traversa en train une Russie à feu et à sang.
A l’époque « La Prose du Transsibérien… » révolutionne la poésie par son originalité impressionniste, ses images fulgurantes, sa fougue, son irrévérence envers le vers classique.
Durée : 50

Et plus si affinités…« Emmène-moi au bout du monde ! », petite sucrerie version jazzy des premières pages complètement déjantées du dernier livre du grand Cendrars !
Durée : 15 minutes
Voix : Nathalie Pagnac,
Guitare électrique : Arno Tartary,